Afin d’obtenir au moins l’objectif.
Prenant le temps d’y réfléchir, j’ai pût, comme beaucoup, éventuellement me convaincre que c’est une bonne méthode. Les gains sont en effet au rendez-vous. C’est une technique de négociation parmi d’autres qui a le mérite de dissimuler l’objectif surtout s’il est camouflé derrière de nombreux autres. Bien que parfois la technique inverse puisse être employée, épouvantail et l’arbre qui dissimule la forêt.
En sport le sens que l’on peut donner est tout autre, c’est le dépassement de soi. Comme si l’on pouvait réellement le faire. Ce serait donc posé un objectif qu’il est nécessaire de dépasser, c’est donc directement l’inverse de la phrase proposée en titre. Et pourtant, l’effort d’un jour deviendra le commun d’un lendemain.
Les impressions que nous avons de fatigue ne sont que les limites de perception que notre corps nous impose à la définition d’un réel, et donc pour changer ce réel il faut se dépasser. Et bien que le corps soit capable de se re-agencer il a une capacité tout de même fini de modification, (certains y verront l’introduction au trans-humanisme, qu’importe) si nous respectons ce que nous sommes nous atteindrons un seuil où l’objectif posé ne peut plus être dépasser, sauf à trouver des moyens de fixer de nouveaux apports nutritifs et/ou de nouveaux moyens d’agencer les éléments qui permettront alors de répondre à l’objectif fixé voir de le dépasser encore. mais même avec le transhumanisme, s’il devait être mis en pratique il y aura également un seuil qu’il ne sera plus possible de dépasser. Il est donc nécessaire de figurer une courbe de croissance de nos objectif à la baisse.
Oui, mais encore faut-il se souvenir que le discours tenu est d’identifier des objectifs plus lointain afin de garantir que l’objectif dissimuler ou réellement fixé soit atteint. Ce qui n’est plus tout à fait sportif soit dit en passant.
Bien, mais donc s’il on considère que l’objectif, qu’il soit dissimuler ou non, reste à dépasser, nous vivons alors dans une régulière frustration émaillée par de rare moment de réussite. Ce qui dans un contexte d’individus, d’une famille, d’une affaire, d’une société, des institutions ou une civilisation conduit irrémédiablement à la frustration, dans laquelle seuls quelques éléments seraient glorifiés par leur réussite (typique de la méritocratie), qui sera très souvent dû non pas au travail d’une seule personne mais plutôt d’un groupe, nous avons pourtant tendance à mettre en avant la personne qui était la plus visible, celle sur qui les lauriers (ou les tomates en cas d’échec) retombent inévitablement parce cela aura été l’élément le plus visible. Quant ce n’est pas en faisant peser sur les autres les échecs sans en assumer la marque… des lors le groupe lui-même génère sa propre frustration.
Or donc, si l’objectif est dissimuler et qu’on ne le dépassait pas, cela serait frustrant, mais même si celui-ci était dépasser, cela ne signifie pas pour autant que l’objectif officiel le soit, et cela est également frustrant.
La méthode de gestion devient apprendre à gérer la frustration.
Cela ressemble fort à l’univers humain que l’on connait…
Est-ce donc la notion d’objectif qui ne conviendrait pas ?
L’on peut opiner au contraire qu’une civilisation a besoin d’objectif pour se déterminer et construire un commun. Pour que ceux qui se retrouvent dans l’objectif monopolisent leurs énergies et leur savoir-faire au service de l’objectif. Appeler cela objectif, projet, but… ca ne change pas grand-chose.
Oui mais comme nous venons de le mentionner précédemment cela s’accompagne très souvent de frustration.
Est-ce pour autant un échec…? Notre espèce est-elle vouée à se déplacer dans le temps avec cet unique comportement qui lui colle à la peau sans pouvoir jamais s’en séparer… Ce serait contraire à l’esprit sportif
En vérité il y a au moins un autre moyen de faire de l’homogénéité directionnelle sociétal, civilisationnelle… Il faut faire alors appel aux valeurs.
Parce que même si nous n’en donnons pas forcément tous la stricte même définition nous savons ce qu’elles représentent, les symboles qui s’y attachent et la multiplicité des définitions fait que la valeur se renforce parce qu’elle s’élargie, sans mauvais jeu de mots.
Chacun à notre mesure nous estimons les étapes, distances parcourues dans nos vies auprès de certaines valeurs et plus éloigné d’autres, ce peut-être comme des balises d’étapes franchies. Et le fait de se retourner sur le trajet, afin de le constater, révéler les épreuves, les changements de directions, les raccourcis et les méandres. Tout cela est gratifiant et permet de se libérer de la frustration.
C’est une fois qu’une étape est franchie qu’il faudrait alors la considérer, et se dire : «voilà où je souhaitais en arriver»
J’ai terminé d’écrire cet article, l’étape est franchie