Le terme peut-être entendu à la fois comme une solution pour remédier aux manquements d’hier et d’aujourd’hui de nos représentants et également pour pallier à l’investissement toujours plus bas des citoyens. (Quoi que…)
La logique en soutient de ce projet trouve ses racines dans la certitude que la science, en générale, est le processus de recherche de la vérité.
Aujourd’hui, nous pourrions être séduit par les résultats intégrés à notre quotidien, des avancées visiblement formidables sur certains aspects de nos vies et qui nous laisse imaginer des trajectoires qui augurent de jours prospères et libres. (Quoi que…)
La science étant une recherche de la vérité, elle se confronte chaque jours à de nouveaux défis, il serait intéressant de discerner la vérité matérielle de la vérité vécue, mais ce n’est pas l’objet ici. Ces défis, sont menés sur des espaces d’explorations inspirés par les volontés / découvertes humaines. La science produit des modèles de lectures du monde et permet d’utiliser des mécanismes mis en lumières au travers de ces modèles pour produire des outils permettant d’aller plus loin dans la recherche, mais aussi lier ces mécanismes à nos existences. On peut aussi y comprendre que ce qui nous animes réponds à ces mécanismes, nous sommes par conséquent compatibles.
Pourtant il serait vain de croire que les modèles scientifiques proposés soient la vérité, ils n’en sont que les contours, et pour ce que j’en sais, ce qui est un outil de recherche ne saurait être exhaustivement un outil de gestion. Nous sommes pourtant déjà prêt à penser le monde et l’avenir au travers de ces prisme de lecture. Les consciences «terraformées» dans ce bain de croyances, ont déjà établi que l’incroyable complexité du monde nous dépassent et que nous devrions nous munir d’une industrie de la raison, qui pense à notre place. On ne peut pas blâmer cet état de sidération devant la difficulté, quant on pense que cela fait des décennies que la responsabilité de se choisir des représentants est, bien des choses mais, c’est surtout choisir à qui remettre le pouvoir de décision à notre place.
Nous avons donc été éduqués pour l’avènement d’un ordre scientifique, constitué d’algorithmes capables d’appréhender la complexité du monde à notre place, l’objectif de ce dispositif n’est pourtant pas très net. Qu’il s’agisse de permettre de résoudre des problèmes plus larges ou nous permettre de nous passer de dirigeants, l’intention reste de ne plus émettre que de vagues décisions à mettre en rapport avec le ressenti de l’instant. C’est à dire plutôt très proche de ce que notre cerveau reptilien fait, laissant les tâches complexes à un algorithmes. Il est très probable que nous puissions même observé dans quelques siècles, une baisse conséquente du niveau d’abstraction et donc de nos capacités à innover.
Les algorithmes sont construits sur la base de variables acquises par des mesures, dans le passé, un modèle est alors entraîné par mis à l’épreuve successive afin de vérifier son taux de réussite. Le meilleur modèle est retenu et branché sur des variables réelles pour assumer le service à rendre. Il est donc indiscutablement lié aux outils de mesures produisant les variables. Les outils de mesures doivent être entretenus à la perfection pour une acquisition optimale, et si nous décidions de modifier l’outil de mesure pour obtenir plus de variables il faudra qu’un autre modèle soit entraîné. C’est activités sont déjà très complexes sans compter que l’entraînement d’un modèle peut prendre du temps et que le choix des variables est discutable mais aussi primordial dans l’obtention d’un résultat optimal.
Mais ce type d’algorithmes ne prends aucune décision, il doivent être supervisés par des règles établissant le lien entre valeurs et actions et ceci peut être fait au travers de programmes relativement simples. Serions-nous entrain de cacher l’arbre derrière la forêt. Il y a de toutes évidences lieu de se poser la question de qui doit avoir accès à ces programmes de supervision, car bien qu’ils soient simples, ils déterminent le comportement final d’une chaîne de décision, mais plus encore concentre un pouvoir incroyablement puissant. Azimov et ces règles de la robotique faisait état de ce principe.
Or donc, cela ne serait-il pas simplement un autre moyen de contrôle et de mise en spectacle afin de cacher à nouveau les réels décideurs.
PS :
Une dernière note au passage, pour les lecteurs les plus courageux.
Quand bien même nous serions amené à produire des algorithmes totalement autonomes, qui donc formaliserait ses propres règles de supervision, produit le risque de ne plus intégrer de nouveaux paramètres issus de réflexion humaines, nous pourrions aboutir à une algocratie qui ne tiendrait plus compte de nos avis ou bien considérer que nous sommes une variable d’ajustement, ou encore même une variable obsolète.