Dans la tête de nos élus il n’existe aucun moyen d’exprimer la volonté des citoyens autrement qu’au travers des représentants, à nous de leur montrer qu’il existent d’autres alternatives.
La structuration ne signifie pas spécifiquement reproduire un schéma défini par les écoles politiques.
Nous sommes capables d’aborder la structuration par nos propres moyens et non par les règles établies par nos interlocuteurs. Ceci pour anticiper les gestes qu’ils veulent nous voir faire, mais aussi pour respecter l’émergence de ce mouvement citoyen.
La première difficulté se présente dans la définition d’une structure mais aussi dans sa planification.
Celle-ci devrait se faire dans un temps «illimité», mais qui propose une première construction qui soit capable d’émettre des propositions et de présenter un corps représentatif lorsque des négociations seront à venir.
Nous avons un premier exercice devant nous, la négociation de l’arrêt des manifestations et les conditions dans lesquelles elles doivent se faire. Il est impossible de satisfaire la totalité des revendications de suite, mais plutôt que laisser nos interlocuteurs mener l’agenda, faisons de suite l’énumération des 3 propositions qui sont les plus urgentes.
Ces 3 propositions en mains, déterminées démocratiquement par le moyen d’assemblées générales, Nous devrions ensuite les enrichir pour qu’elles s’articulent chacunes avec les 2 autres, il serait probablement nécessaire que ce travail soit filmé / rendu publique afin de recueillir au plus tôt, des commentaires constructifs compétents en la matière mais aussi pour créer un climat de confiance. Toutes les personnes se saisissants des sujets devraient avoir un niveau de connaissances approfondies du sujet traités pour explorer les avantages / inconvénients des manières de produire l’articulation. L’idéal voudrait que ces personnes fonctionnent par équipes et qu’elles fassent part de leur déductions respectives lorsque les 3 mesures sont rapprochées et montées ensembles.
Et enfin confronter entre-nous ces travaux lors de débats simulés. Les meilleurs communiquants / négociateurs seraient choisis pour présenter ces mesures. Ce seraient alors nos représentants, «nommés» par leur aptitude à défendre. Les entretiens avec le pouvoir en place devraient être filmés, sans quoi la confiance serait perdue, et ceci vaut pour les deux côtés.
Ce mouvement devrait également se donner des temps de respiration afin d’accumuler des réactions et de pouvoir se repositionner face à de nouveaux éléments/événements.
La structure doit être résiliente aux coups bas, signifiant qu’elle doit avoir les «reins solide»
La meilleure attitude vu la nature du mouvement devrait être une représentation large et proche pas de représentants sur le long terme. Chacun.e devrait selon son aptitude et ses disponibilités participer aux débats surtout en interne, il devrait s’agir d’être constamment en capacité d’aménager des espaces aux citoyens pour témoigner de leur situations et livrer leurs attentes, voir même les rêves qu’ils expriment.
Jusqu’ici les institutions ont toujours utilisées la mise à disposition de plateformes proposant des services publiques/démocratique et les citoyens s’en saisissent lorsqu’ils en ont besoin. Nous avons tous vécu le filtrage d’éligibilité d’un citoyen à un service qui est souvent tristement accompagné de déceptions, ceci seulement quand on sait que le service existe.
Il serait peut-être temps de revoir l’orientation des services publiques, leurs financements, leurs objectifs et que ceux-ci soit branchés aux citoyens. A la manière des militants qui vont vers la population pour recueillir leurs revendications ou même encore à la manière d’une étude de marché il est quand même déplorable de voir que cette énergie est très fortement implanté dans la culture des entreprises mais que la démocratie en ait dépourvu, excepté au niveau des partis politiques et que ceux-ci ne l’active qu’au moment de campagnes électorales.
Cette structure devrait d’abord passer par le nombre. Mais aussi, par la capacité à répondre rapidement aux sollicitations.
Les enjeux sont trop grands pour être traités par le langage habituel des professionnels de la politiques. C’est pourquoi nous devrions nous réapproprier les mots désignant les concepts, nouveaux ou non, que nous souhaitons voir mettre en place.
Un deuxième exercice pourrait être alors de constituer un dictionnaire des concepts auxquels nous tenons et qui doit nous rassembler, nous ressembler.
En bref participer à l’élaboration de ce qui nous intéresse….