Koh-Lantha

Koh-Lanta …

C’est un moment de voyeurisme intense, on se délecte d’observer quelques français envoyés en vacances aux frais d’obscures groupes privés profitant de l’instant et l’espace ainsi créé dans nos cerveaux, comme un market de cellules nerveuses, ( vous en voulez combien, ils sont frais, ils sont pas chèrs mes neurones, … Enfin si en fait ) La production joue une mise en scène de manière tantôt dramatique tantôt débonnaire emmanché d’un suspens haletant, rythmé sur un fond sonore, bruitages et artifices de montage mêlant l’intrusion dans la vie des participants entourée d’une croûte de survivalisme rappelant les bribes de construction de nos sociétés primitives ou les forts, les malins dominent. Survient alors la cohésion mimétique, empathique avec ces quelques bougres qui tantôt se prélassent sur des fonds de décors de cartes postales tantôt subissent les assauts de la capricieuse nature, les met à l’épreuve, les fait plier ou les révèle. Mais tandis qu’ils comprennent peu à peu qui ils sont vraiment, ils doivent savent qu’ils sont pris dans des filets qui sont trop anciens et trop forts pour être brisés.

Se mêle à cela les gargouillis des estomacs serrées et couinant, qui ce cruel besoin de se nourrir nous appartient aussi, à nous autres installés confortablement sur nos canapés, nos consciences abîmées, qui n’entendent plus que cette petite chanson aigrelette qui nous rappelle que nous avons encore de la chance.

Telle les sectes qui nous otent la perception du bien du mal ou du réel, ne subsistent plus que les stratégies essentielles que nous tenons pour notre condition d’humain moderne qui nécessite que nous soyons… des consommateurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *